Un bâtiment militaire démontable en Antarctique
L'entreprise catalane Gaptek construit des installations modulaires pour la défense, la santé et la logistique.
Tout commence par trois questions. Première. Pourquoi faut-il tant de temps pour construire quelque chose ? Deuxième. Pourquoi ne pouvons-nous pas démonter une installation et la déplacer ailleurs ? Troisième. Pourquoi utiliser des matériaux difficiles à recycler, comme le béton ? Et, enfin, un quatrième qui les réunit tous. Pourquoi construisons-nous toujours comme nous le faisions il y a 50 ans ?
La réponse dans le cas de Tomas Feliu, Jordi Vinyoles et Jordi Lacambra était de créer Gaptek.
"C'est une entreprise qui conçoit, fabrique et construit des bâtiments avec une technologie innovante qui transforme le processus de construction, en améliorant les délais, les coûts et la qualité", comme le dit le directeur de leur délégation madrilène, Salvador Allende.
Ce n'est cependant pas n'importe quelle entreprise. D'abord à cause du processus. Gaptek construit ses bâtiments en pièces fournies par des moules qu'il a brevetés. Ces pièces, qui sont jointes les unes aux autres là où la construction doit être installée, sont fabriquées dans des usines en Galice, en Italie et en Arabie Saoudite où l'entreprise a des accords. Les pièces sont distribuées depuis le centre logistique de l'entreprise à Porqueres (Gérone). Les pièces quittent cette municipalité catalane dans des conteneurs de 20 et 40 pieds. Cette taille permet le transport par camion ou par bateau et, en cas d'urgence, même par avion.
Cette dernière est essentielle pour l'un des plus gros clients de l'entreprise : les forces armées. Et c'est là que réside l'autre grande singularité de cette entreprise barcelonaise qui, outre la construction d'immeubles de bureaux ou de grands espaces tels que des hangars et des entrepôts, a réalisé des travaux pour les Espagnols Ministère de la Défense, a construit pour des ONG, a agrandi l'hôpital de Granollers au pire moment de la pandémie et a des plans d'école prêts à l'emploi en cas de besoin. Sans oublier les récompenses remportées dans les compétitions internationales promues par l'OTAN.
"Nous avons construit des infrastructures pour le ministère de la Défense telles que maintenant des hangars, des entrepôts, des ateliers, des immeubles de bureaux et même des bâtiments pour notre armée dans un endroit aussi exigeant que l'Antarctique : un entrepôt et un atelier."
Allende illustre. « Bien que nous soyons une entreprise duale, car nos projets sont valables aussi bien pour le secteur civil que militaire, le secteur de la défense représente une part très importante de notre filon commercial », justifie-t-il.
Le gestionnaire rapporte au fait que construire ainsi est beaucoup plus durable que le procédé favorise grandement la maîtrise des coûts et des délais, et qu'il s'agit de constructions pérennes mais transférables. « Les différents services du ministère de la Défense ont rencontré le problème de la fermeture des établissements militaires, ce qui a fait que les infrastructures traditionnelles sont restées ancrées au sol », explique le responsable. « Notre solution apporte ce plus de pouvoir changer d'infrastructures, quelle que soit leur taille, et à un coût négligeable par rapport à une nouvelle infrastructure », poursuit-il.
L'entreprise, qui est en train de se remettre de la baisse d'activité provoquée par la pandémie - réalisait auparavant un chiffre d'affaires d'environ 20 millions - compte un effectif de 50 personnes et prévoit de se développer progressivement dans les années à venir.
« Même si nos bâtiments commencent à être connus, nous sommes encore dans la phase de faire connaître notre technologie car elle est relativement nouvelle », reconnaît le dirigeant, car il ne se ferme aucune porte à l'avenir : « L'idée fondamentale, c'est que nous avoir un système avec lequel on peut faire pratiquement n'importe quoi : hôpitaux, marchés, écoles… pratiquement tout ce dont on a besoin », conclut-il, et insiste sur son intérêt particulier à promouvoir la durabilité de l'économie circulaire.
-Paula Clément.
Contenu appartenant à Gaptek.
Mise en page par le service marketing de Gaptek.
Droit d'auteur 2022.
Publication d'El Periódico du 8 mai 2022 Supplément – Entreprises
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